J’ai passé le Bac de Français

Comme dit dans le titre, j’ai passé lundi 17 mars l’écrit et le vendredi 28 mars l’oral de l’épreuve anticipée de Français, soit le bac de français. Après plus de 80 heures de travail, en ne comptant que les heures au lycée, j’ai du tout sortir en 4 heures pour l’écrit, moins d’une seule pour l’oral. Dans cet article, je vais vous raconter ma préparation et mon expérience de cette épreuve finale de Première.

La préparation au bac de français

Durant toute l’année, on nous le rabâche chaque jour, à chaque heure de français et en dehors de français : pour réussir il faut bosser dès le début de l’année, revoir ses cours, faire ses fiches, etc. Et bien vous savez quoi ? Ils ont raison. Du moins en partie. Ne sortez pas les fourches ou les claviers, écoutez-moi au moins avant de m’empaler !

Déjà, séparons les révisions de l’écrit et celles de l’oral. Honnêtement, il y a beaucoup moins à réviser pour l’écrit que pour l’oral, pour la simple et bonne raison que le sujet est entièrement inconnu, du corpus aux auteurs en passant par le sujet. Beaucoup moins ne voulant pas dire rien, il faut cependant maîtriser la méthode de la question sur corpus et d’au moins deux des 3 sujets possibles, dans mon cas le commentaire et le sujet d’invention. Deux et non un seul car on veut toujours avoir un plan de secours au cas où l’auteur et/ou le texte étudié serait totalement inconnu (pour le commentaire donc).

Ensuite, après s’être usé les mains plusieurs heures d’affilée, il faut s’user la langue. Et là, il y a bien plus à faire. Dépendamment de votre professeur, vous pouvez avoir entre 7 et 36 textes à étudier répartis sur 4 objets d’étude. Pour ma part, j’en ai eu 17, mais j’en connaissais déjà quelques uns à force de les avoir lus. Cela ne m’a pas empêché de les revoir durant mon bachotage inconscient de la veille. Parce que oui, entre l’écrit et l’oral, j’ai absolument pas bossé, je me suis concentré les deux jours d’avant. J’ai tout de même vu la totalité des textes en deux jours, histoire de m’assurer un minimum peu importe le texte.

Peu importe à quel point on se sent prêt pour les épreuves, une fois devant la feuille ou l’examinateur, on stresse toujours, au moins un peu. Mais gardez bien en tête que le stress n’est (presque) jamais bénéfique, donc restez serein, confiant et tout ira bien.

L'épreuve écrite (du bac de français)

Commençons par l’écrit. Déjà, première réaction, c’est de la poésie, le genre le plus simple à analyser. Mais, problème, les auteurs sont tous des noms qui me sont étrangers. Ensuite, le commentaire doit se faire sur un texte plutôt compliqué par un auteur de nom et de mouvement littéraire inconnus, avec des figures de style pas évidentes et plusieurs interprétations possibles. Déjà pour moi, le commentaire c’était plus ou moins écarté, et j’avais trop peu révisé pour faire la dissertation.

Alors quand j’ai vu le sujet d’invention, j’ai toute suite su que c’était le sujet qu’il me fallait. Faire un poème montrant un poète heureux dans la nature, en prose ou en vers. Toute personne sensée aurait pris la prose, faire des vers quelle perte de temps ! Mais je voulais relever le défi, alors je l’ai fait en vers. 4 strophes, avec un refrain entre elles, composées d’un alexandrin, deux sizains, suivis d’un autre alexandrin, le tout en rimes embrassées et parsemé de figures de style (chiasme, métaphores, comparaisons, hyperboles…).

Je n’aurais jamais cru pouvoir pondre un poème pareil en si peu de temps, qui plus est sous la contrainte d’un sujet et lors d’une épreuve du Bac ! Mais je l’ai fait. J’en suis sorti tout fier et confiant. Étant donné que j’ai d’abord écrit sur un brouillon, je dispose du texte original qui se trouve sur la copie, avec une moins bonne mise en page. EDIT : Le voici ! Avec la rentrée, ça m’est passé par la tête, mais le voilà enfin !

Là, en haut des montagnes blanches à toute heure,

Au flanc de ces géants

Affrontant tous les vents

Là, où les hauteurs n’ont d’égal que mon bonheur,

C’est là que je dois être.

 

Là, au fond de cette eau, si douce, si vive,

Qui me permet la vie

Et de vivre me permit,

Là, dans ce monde aquatique aux couleurs si gaies,

C’est là que je dois être.

 

Là, entre les branches qui tant d’oiseaux abritent,

Dont les chants mélodieux

Bercent même les plus preux,

Là, terre de mythes, légendes, de rites,

C’est là que je dois être.

 

Là, sur cette plaine parsemée de sable,

Où l’astre culminant

Sur tout est dominant,

Là, où chaque jour s’étendent des rayons d’érable,

C’est là que je dois être.

L'épreuve orale (du bac de français)

Après le stress de l’écrit vient l’oral de français. Comme dit précédemment, j’ai eu pour ma part 17 textes en exposé (ceux qu’il faut vraiment connaître donc) et il n’y avait que 5 ou 6 textes que je ne connaissais pas sur le bout des doigts. Et des 12 textes que j’ai appris, à peine deux d’entre eux ont été révisés durant l’année, le reste juste avant l’épreuve. Oui je sais, ce n’est pas sérieux, je ne vous conseille pas de le faire, mais moi je l’ai fait.

Le jour J, après avoir attendu facilement une demi-heure à cause des retards, je suis entré dans la salle. Là, la première chose que l’examinateur me demande est quel est le texte qui m’a le plus touché/marqué durant l’année. Il m’a ensuite demandé si je me souvenais de la problématique de ce texte. Oui, vous avez bien compris, j’ai pu choisir mon texte !

Ce faisant, j’ai choisi « Barbara » de Jacques Prévert dans Paroles, un texte que je connaissais de fond en comble. J’ai su exactement quoi dire où et à quel moment du texte, en somme j’ai vraiment bien réussi mon oral. Après l’exposé, les questions qu’il m’a posées portaient principalement sur moi, ce que je comptais faire après le Bac, il voulait me connaître et cela a donné une conversation très intéressante que j’ai beaucoup apprécié. J’ai même pu lui partager mon poème écrit durant l’écrit.

Je n’aurais vraiment pas pu rêver mieux pour mon oral de français. L’examinateur était génial, j’ai eu un texte que je connaissais parfaitement (vu que je l’ai choisi), on a parlé de bien des choses intéressantes bien qu’en dehors du cadre de l’épreuve, l’oral idéal quoi. Donc, si jamais tu lis ça, cher examinateur, merci beaucoup.

Mes notes

Enfin, la partie probablement la plus importante, les résultats de mes épreuves. De suite, l’écrit. À mon grand regret, bien que j’ai eu foi en mon poème et en l’originalité de ma copie, j’ai récolté un 12. Beaucoup diront que ça passe, et je suis d’accord, mais je suis quand même déçu par rapport au ressenti que j’avais à la fin de mon épreuve. Visiblement, l’écriture d’invention est vraiment dévalorisée.

Pour l’oral en revanche, la note que je pensais avoir est exactement celle que j’ai eu, soit 16. Je sais que mon exposé était un peu vide, que ça manquait un peu de profondeur dans mes arguments, mais il était juste et tous les points importants ont été donnés. Aucun regret ni remord ici, encore merci à l’examinateur.

Ce sera tout pour moi, j’espère que vous avez apprécié lire mon point de vue sur ce bac de français 2018-2019. Avec la réforme, je ne sais pas s’il aura toujours lieu, mais au cas où, voici mon conseil ultime pour réussir : Révise et surtout ne stresse pas. Même si tu te rates, c’est pas la mort, ce n’est qu’une étape comme beaucoup d’autres. Pour le bac tout court, vous pouvez voir l’article du Casual, il donne de bons conseils ! Merci d’avoir lu, on se retrouve à la publication de mon poème !

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